La célébration de la chute du mur de Berlin à Paris


Paris. Le 9 novembre 2009. 20 ans exactement après la chute du mur de Berlin, les unes de tous les journaux français annoncent à gros titres l’événement historique qui a changé le visage de l’Europe.

Moi, j’avais 4 ans à l’époque. Christiana en avait 7. Peu importe.

Fillette de parents qu’on surnommerait aujourd’hui « sévères », je n’avais pas le droit de regarder la télé pendant la journée. Mais, aussi petite que j’étais, je me rappelle du jour où l’un de mes parents est rentré de son travail, et que l’autre, assis à côté de moi, les yeux rivés sur l’écran, a crié : « Viens voir ! Le mur tombe ! ». J’ai sans doute été témoigne de l’émouvant concert de violoncelle improvisé et des gens qui, en titubant de l’autre côté du mur, tombaient dans les bras de leurs proches qui leur avaient tant manqués.

Oui. J’avais 4 ans, et je m’en souviens.

Les gros titres des journaux français gardent pourtant, on dirait presque « évidemment », un côté  « regardez-nous, nous avons également participé à la chute du mur ». Car depuis hier, des photos de Nicolas Sarkozy, marteau à la main, qui s’attaque au mur circulent sur internet et dans toute la presse.

Car il était là, lui aussi, et ça doit se savoir en France.

Ce soir à 19h tapantes, la Place de la Concorde à Paris sera paralysée : un spectacle de son et de lumière, d’une durée de 25 minutes rompra le silence de la nuit (déjà pas tellement silencieuse à Paris) en honneur de la chute de ce mur qui a changé des vies entières. Sans aucun doute dans le but de resserrer les liens franco-allemands, ce spectacle sera diffusé en direct dans les rues de Berlin.
Paris et Berlin se rassembleront alors une fois de plus pour fêter au même moment, avec le même spectacle, dans deux capitales différentes la chute du mur de Berlin.

Depuis une semaine, les documentaires sur la chute du mur se relaient. Des livres, des manuels et des romans ne traitent qu’un seul sujet. Impossible d’y échapper. Tant mieux. Il ne faut pas oublier un événement changeur de pareille envergure.

(Marc Lévy : « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites… ». Pour ceux qui souhaitent lire un livre simple mais qui permet de vivre à travers une histoire d’amour fictive, la chute du mur de Berlin.)

Article rédigé par ELINE